Les diverses enquêtes montrent que la violence économique est présente dans la majorité des cas de violence conjugale. Toutefois, cette violence semble être exercée différemment selon les milieux sociaux.

Au début d’une relation, il n’est pas évident de discerner les comportements anodins pouvant se transformer en acte violent. Comme d’autres types de violence, la violence économique connaît souvent une escalade graduelle.

Il est possible de classifier la violence économique en quatre phases :

• Le contrôle administratif : Gérer le compte courant, prendre en charge les investissements, etc.
• Le contrôle des ressources et de leur utilisation: Exiger les relevés détaillés, nier l’accès au comptes courants, cacher des sources de revenus, etc.
• La privation des ressources économiques et de la liberté de choix: Donner à sa femme l’argent pour des achats précis, restreindre l’acte de faire des courses, restreindre les ressources pour médicaments ou soins médicaux, décider des achats, limiter l’utilisation de cartes bancaires, etc.
• La privation et le détournement de ressources économiquesoù l’auteur d’abus commet des actes illicites tels que : Dilapider le patrimoine à l’insu de la femme, obliger la femme à signer des documents, faire endetter sa femme, vider le compte courant en vue de la séparation, faire signer des chèques sans provision, faire souscrire des cautionnements à son avantage, etc.

Par conséquent, quand une femme décide de quitter son conjoint, elle peut être confrontée à une situation financière très précaire. Parfois, elle se retrouve carrément sans carte de crédit ni carte bancaire. Il faut se le dire, l’emprise économique est une manière efficace d’empêcher la femme de quitter son conjoint.

Peu importe le pays, les maisons/centres d’hébergement deviennent une solution pratique pour agir malgré une situation économique difficile. Parfois gratuitement, elles offrent de nombreux services pour faire cette transition de vie.